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Deuil périnatal

Comment aider vos proches dans cette terrible épreuve ?

oiseau

Avec cet article sur le deuil périnatal, vous pourrez sans doute aider vos proches, amis, membres de votre famille ou encore patients qui ont vécu ce moment tragique.

En regard d’une définition classique, le deuil périnatal correspond à la perte d'un enfant pendant la grossesse, pendant l'accouchement ou après la naissance (entre 22 semaines d'aménorrhée et 7 jours de vie). En réalité, la perte englobe une période bien plus importante qui peut correspondre à toute la phase de la grossesse avec des fausses couches précoces comme tardives (après 12 semaines) ainsi que des décès plusieurs semaines après l'accouchement. La souffrance d’un parent peut être similaire pour un embryon de 8 semaines comme pour un fœtus de 5 mois. Il est important de comprendre les enjeux qui englobent une grossesse comme par exemple un parcours PMA de plusieurs années ou une histoire familiale précise.

Quelles sont les causes principales de perte de l'enfant ?

Plusieurs causes existent, elles peuvent être maternelles, foetales, propres à l'enfant ou encore médicales.

Parfois, la mère peut développer des problèmes de santé qui vont faire stopper l'alimentation ou le développement du foetus (par exemple : une atteinte au niveau du placenta, organe nourrissant du bébé). 

Dans d'autres cas, le bébé peut avoir un trouble au niveau de son développement comme par exemple une absence de fermeture au niveau de la moelle épinière (spina bifida) ou des problèmes cardiaques qui feront arrêter la grossesse ou qui impacteront le bébé rapidement à sa naissance. Ces grossesses peuvent s’arrêter d’elles-mêmes ou doivent parfois nécessiter l’intervention médicale.

Ainsi, dans d'autres cas, la grossesse peut être arrêtée de façon médicale, c'est ce que l'on appelle une interruption médicale de grossesse (IMG ou ITG pour interruption thérapeutique de grossesse). Dans ces cas, de nombreuses anomalies peuvent être détectées chez le bébé pendant la grossesse comme une maladie génétique ou des problèmes de santé grave. Le choix est proposé aux parents avec une explication poussée et, en général claire.

Malheureusement, dans d'autres cas, la cause n'est pas expliquée, que cela soit pendant la grossesse ou après la naissance. Il est alors difficile pour les parents de comprendre la cause et ont, en général, une appréhension terrible lors d’une grossesse future.

 

Comment aider les parents ?

La perte d'un enfant est un évènement tragique qui marquera à vie les parents. Chaque famille vivra le deuil de son enfant différemment. Il est important de garder en tête que la famille ne passera jamais ce deuil. Elle ne fera jamais ce deuil. Elle n’acceptera jamais ce deuil. Elle vivra avec ce deuil, toute la vie, qui, au fur et à mesure du temps deviendra moins insurmontable. N’attendez jamais d’un proche ayant perdu son bébé que ce « douloureux moment passera ». Il vivra avec.

Si vous êtes un proche, ami, membre de la famille, n'oubliez jamais que, en majorité, pour le parent :

- son enfant existe et a existé : il a très certainement un prénom et une sépulture. Il a peut-être même un lieu de recueil ou des objets souvenirs. Ne niez pas l'existence de cet enfant et nommez cet enfant. Beaucoup de proches ont peur de parler de cet enfant, de peur de réactiver la douleur de la famille. Sachez que la douleur et la tristesse sont déjà là. Si la famille a déjà d'autres enfants, celui-ci sera le petit frère ou la grande soeur des autres enfants. Et pour toujours.

- le silence des parents est normal, ne l'ignorez surtout pas : les parents vivent un moment de grande tristesse. Dans certains cas, certains parents resteront fermés, ne répondront pas à vos messages ou à vos appels et cela est normal. La souffrance est telle qu’il n’y a, en général, aucun mot ou énergie pour sortir quelque chose. Ne prenez pas ce silence pour une ignorance et un mépris mais pour un besoin de calme ou une impossibilité physique et psychique de vous répondre. Continuez d'envoyer vos mots doux et réconfortants même en absence de réponse. Continuez d’être présent sans être intrusif.

- le deuil est propre à chaque mère et à chaque père : chaque parent vivra son deuil avec le temps qui lui faudra. Ne comparez pas d'autres familles qui ont perdu un enfant car les circonstances, l'environnement ou encore la psychologie de chacun sera nécessairement différente. Ne donnez pas de conseils ou d’expériences similaires même si vous pensez bien faire. Même si vous essayez de vous mettre à la place de l’autre, le vécu et la souffrance ne sont que pensée. Soyez là pour entendre les besoins. Certains parents ont beaucoup de souffrance à entendre "il faut passer à autre chose" ou "avec le temps cela passera". Soyez là pour accompagner les parents en écoutant leurs plaintes et ne comparez pas avec d'autres familles.

 

Des aides complémentaires ?

Plusieurs associations ou podcast existent pour aider les parents et proches endeuillés :

-       Naître et Vivre (ligne écoutant : 01 47 23 05 08)

-       Spama (07 87 85 37 81)

-       Agapa (01 40 45 06 36)

-       Podcast #aurevoir

Plaquette pour guider votre entourage

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