La procréation médicalement assistée
La procréation médicalement assistée ou PMA est un procédé qui permet au couple d’avoir accès à la parentalité autre que par l’adoption et de manière naturelle. Environ 10 % de couples seraient confronté à l'infertilité. Dans le couple, la difficulté est répartie comme suit :
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Dans 30 % des cas, c'est l'homme qui rencontre un trouble de fertilité (comme par exemple une qualité ou quantité de spermatozoïdes insuffisante)
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Dans 30 % des cas, c'est la femme qui rencontre un trouble de fertilité (comme par exemple le syndrôme des ovaires polykystique (SOPK) ou une endométriose)
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Dans 30 % des cas, les deux sont porteurs du trouble.
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Dans 10 % des cas, l'infertilité est inexpliquée.
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La PMA concerne 1 enfant sur 30. Elle touche beaucoup plus de couples qu’on ne le pense. On estime que le temps moyen pour tomber enceinte en France de manière naturelle est d’environ 7 mois. Ce temps moyen est à prendre avec précaution car il dégage beaucoup d’angoisse lorsque l’on sort de ces chiffres.
Pour la PMA, il est important de comprendre que cela représente parfois un parcours long et éreintant. Ce parcours peut parfois suivre des essais déjà douloureux et sur une échelle temporelle déjà large. Pour éclairer votre compréhension, votre ostéopathe vous donne tous les points à comprendre lors d’une PMA.
La première étape d’une PMA repose sur une phase de tests plus ou moins longs et plus ou moins complexes.
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Pour la femme, les examens les plus souvents proposés sont l’hystero-salpingo-graphie qui est un examen des trompes et de l’utérus. Cet examen se caractérisant par un envoi de liquide de contraste dans les trompes peut être difficilement vécu car souvent douloureux. Dans certains cas, cet examen, qui a pour but de vérifier le passage dans les trompes, peut déboucher celles-ci par envoi et pression du liquide. Une échographie ou IRM du bassin et des ovaires peut également être proposée pour vérifier l’entièreté du pelvis.
Pour l’homme, l’examen le plus souvent proposé est un spermogramme. Avec cet examen, les spécialistes vérifient la qualité et la quantité du sperme.
La deuxième étape d’une PMA repose sur le traitement.
Pour certains couples, l’unique phase de test arrive à débloquer des phénomènes, physique comme psychique pour d’autres.
Différents protocoles existent et chaque protocole sera spécifique au besoin de chaque couple.
La première phase est en général la stimulation hormonale féminine. La femme peut être amenée à devoir prendre un traitement hormonal qui va préparer son corps à recevoir une insémination ou à préparer un nombre élevé d’ovocytes. Un médicament analogue à la GnRH qui bloque le cycle naturel de la patiente et permet de contrôler l’ovulation et de la déclencher au meilleur moment. Une hormone folliculo-stimulante (FSH ou HMG) à prendre sous forme d’injections quotidiennes. Elle aide à la production et à la croissance de follicules ovariens (qui contiennent des ovocytes) et favorise la fécondation.
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INSEMINATION ARTIFICIELLE (IAC) :
L'insémination artificielle intra-utérine avec sperme du conjoint (IAC) consiste à injecter des spermatozoïdes « choisis » dans la cavité utérine, le jour de l'ovulation. La stimulation des ovaires va permettre de maîtriser et d'améliorer l'ovulation avec un traitement hormonal préparant cette intervention.
LA FECONDATION IN VITRO (FIV) :
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La FIV consiste à reproduire de manière articificielle dans un laboratoire ce qui se passe naturellement dans les trompes : la fécondation ainsi que les premières étapes du développement embryonnaire. Elle se déroule en plusieurs étapes.
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1ere étape : traitement hormonal
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La première étape dure plus ou moins 14 jours. Elle consiste, pour la femme, à prendre deux médicaments hormonaux afin de stimuler les ovaires et aider à la production de plusieurs ovocytes. Pendant ces jours, la patiente est suivie par un contrôle échographique qui permet de surveiller la stimulation.
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2eme étape : le déclenchement
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Lorsque les follicules sont prêts (ont la taille adéquate), la patiente reçoit une dernière injection d’une hormone spécifique qui déclenche l’ovulation. Après, le recueil des ovocytes se fait 36 heures après cette injection.
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3eme étape : le prélèvement
Le recueil des ovocytes ou ponction folliculaire est réalisé sous anesthésie générale (ou locale selon les cliniques) et dure une vingtaine de minutes. Ici, il est question que le spécialiste ponctionne les follicules à l'aide d'une aiguille à travers les parois du vagin et recueille les ovocytes par aspiration du liquide folliculaire, le tout, sous contrôle échographique.
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4ème étape : la fécondation
Le recueil du sperme s'effectue le jour même de la ponction des ovocytes. Le sperme est ensuite préparé et peut être sélectionné (FIV ICSI) au laboratoire puis utilisé pour féconder les ovocytes.
Les ovocytes identifiés dans le liquide folliculaire sont transférés dans un milieu de culture pour être fécondés par les spermatozoïdes (FIV).
Les embryons seront alors gardés en culture en vue du transfert qui aura lieu 3, 5 ou 6 jours après la fécondation (cela dépend du nombre d’embryons obtenus).
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5eme étape : le transfert
Un ou deux embryons sont transférés entre 3 et 6 jours après la fécondation. Le transfert de plusieurs embryons augmente les chances d’accroche et de grossesse mais également de faux jumeaux. Le(s) embryon(s) sont délicatement déposés dans l’utérus à l’aide d’un fin cathéter.
Les embryons qui ne sont pas transférés pourront alors être cryoconservés et pourront être utilisés par la suite durant un cycle de décongélation.
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PARTICULARITES DU DON :
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Dans les cas de PMA, il peut y avoir notion de don de la part de donneurs. Ainsi on peut recevoir un don de sperme (de la part d'un donneur masculin), un don d'ovocyte (de la part d'une donneuse féminine) ou encore un double don (sperme de la part d'un donneur avec ovocyte de la part d'une donneuse).
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La mère porte alors un embryon qui n'est génétiquement pas le sien (comme peut l'être une mère porteuse en cas de gestation pour autrui (GPA)) mais il est primordial de comprendre qu'au delà des gènes différents, cet enfant est son enfant au même titre qu'un lien génétique le ferait.
Ces cas de figure peuvent être parfois difficiles pour la mère qui peut souffrir de ce "non lien" génétique. Il est important d'accompagner les femmes dans ces grossesses précieuses et ne pas négliger le lien parent/enfant.
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